Agriculture biologique Plus de 16.000 exploitations agricoles engagées dans le bio en France

Le ministère rappelle que 50 millions d'euros d'aides nouvelles seront mises en place dans le cadre du bilan de santé 2010.  (© Terre-net Média)

D'après le ministère de l’Agriculture, « il y a une nouvelle dynamique dans le développement de l’agriculture biologique. Elle a le vent en poupe, et la tendance se confirme en 2010 : entre janvier et avril, 1.500 nouveaux producteurs se sont lancés dans la conversion en "AB", soit plus de 12 par jour ! ».

En France 16.446 exploitations agricoles (+23,7 % par rapport à 2008) sont engagées en agriculture biologique. Elles exploiteraient une surface de 677.000 hectares (+16 % par rapport à 2008). Concernant les surfaces en cours de conversion, elles passent de 81.500 hectares en 2008 à 151.800 hectares en 2009. « La majorité des terres "bio" sont toujours des surfaces en herbe, destinées à l'élevage, mais les productions végétales et notamment les cultures pérennes comme la vigne et les fruits et légumes ne cessent de progresser (respectivement + 39 % et +20 % en 2009) » précise le ministère.

La grande distribution popularise le bio, au risque de le dénaturer

Lait bio Selon une étude du ministère de l’agriculture d’avril 2010, la production de lait bio reste marginale. 1.150 producteurs ont été recensés en 2008. Le prix de 400 euros que de nombreux éleveurs en conventionnel envient n’est pas suffisamment attractif pour susciter de nouvelles vocations. Des éleveurs bio sont même revenus en conventionnel. Lire la suite

Côté marché, « Il a doublé en 4 ans, passant de 1,6 milliards d'euros en 2005 à 3 milliards d'euros en 2009. Et l'an dernier, les prix n'ont pas augmenté en moyenne », explique Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio. Le principal problème reste le déficit de production nationale. « En 2009, la balance commerciale de la France pour les produits bio reste largement déficitaire, puisque 38 % des produits bio achetés sur le territoire national (en valeur) proviennent de l'étranger, pays membres de l'Union européenne en tête (Espagne, Italie, Allemagne et Royaume-Uni) » précise le ministère.

En plus de ce problème de production, un problème de prix semble émerger. La grande distribution surfe actuellement sur la vague bio en proposant des produits à prix cassés. Une démocratisation bienvenue, mais qui suppose un recours massif aux importations et fait craindre aux producteurs de se voir imposer des tarifs ne leur permettant pas de vivre. Pour en savoir plus, cliquez sur : La grande distribution popularise le bio, au risque de le dénaturer